Regardez cet iceberg...

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sa face cachée représente 90% de son volume global.

 

J'ai bien peur de vous décevoir tous autant que vous êtes (y compris vous, Messieurs), mais... les hommes, c'est pareil ! (allez, je n'oublie pas qu'il y a des exceptions à toutes les règles, mais je ne les ai pas encore rencontrées, ces exceptions !)

 

On va le tourner avec humour (n'est ce pas?!). Mais voilà, Mister Perfect... ça ne l'a pas fait...

 

Ah, j'ai vécu qch de formidable, de splendide, d'exceptionnel, de méga super extra top... pendant..(sic) deux semaines...

30 SMS par jour, pas moins... des "tu me manques", "ton corps me manque", "j'ai envie d'être avec toi", "je ne supporte pas d'être loin de toi"...

Des "un jour, on aura une maison, et peut-être 'un petit nous'"...aux fleurs offertes au 2e rdv...

Des "nous deux, c'est fort, c'est trop bien, c'est super top, on s'est super bien trouvés" aux "tu es trop bien pour moi" et "je pense à toi en permanence". TROP TOP !

Des phrases dignes d'un véritable romantique amoureux, comme cette jolie semi-déclaration datant de lundi dernier.

"Un jour, je viendrai chez toi avec un bouquet de roses dans lequel tu trouveras un petit mosuperbe-bouquet-de-grandes-roses-rouges-red-naomie-550x550-28785t: 'je t'aimerai jusqu'à ce que la dernière rose de ce bouquet soit fanée'. Sache que dans ce bouquet, j'aurai glissé une rose artificielle" .

 

 

 

Il m'en a mis, des frissons, des larmes aux yeux.

Je ne reviens pas sur tout ce qu'il a fait pour moi, ce qu'il a dit, ce que nous avons vécu...

Il m'a fait vivre de super moments... Il m'a fait oublier un instant mon schéma qui se répète inlassablement et ma propension aux erreurs de casting (et donc à l'échec). Et pourtant, au fond de moi, je me dis toujours que je suis seule.. et j'imagine que c'est pour toujours.

 

Alors...

Moi dans tout ça? face à tant d'engouement, de motivation, de présence, de gentillesse... j'ai fondu... Une fois de plus, j'ai fondu... parce que quand on voit quelqu'un comme ça, qui s'engage sans craintes, qui nous donne tant si facilement, nous, les femmes, on a envie de rêver, on a envie d'y croire... on est flattées, heureuses, et on a l'espoir, quoi ! On n'imagine pas que cela puisse être "faux". Et on vit le truc d'autant que le gars nous plaît et qu'on se sent super bien avec lui.

Sans m'enflammer pour autant, lui disant parfois "on verra", mais allant aussi, parfois, dans son sens avec des "moi aussi", "on est bien", "tu es mon homme idéal, qui sait?" (sachant que  j'étais sa "femme idéale" - jusqu'à mardi, semble-t-il !)...

Et pourtant, pour l'avoir véçu plusieurs fois, pour l'avoir lu/étudié/réfléchi (vous commencez tous à me connaître, vous qui suivez mes écrits depuis quelques années maintenant)... il est prouvé, avéré, et confirmé que les hommes ne sont pas toujours honnêtes et/ou qu'ils sont très lâches et/ou qu'ils changent tout simplement d'avis du jour au lendemain.

 

C'est ce qui m'est arrivé avec Mister Perfect ?

 

Lundi soir, tout allait encore bien... même si je l'ai senti "en panique" lors de notre conversation du soir. Il a commencé à me parler de sa rupture, non digérée, de la tromperie de son ex, non digérée, de sa nouvelle vie de papa solo, non digérée... bref, de tout ce qu'il avait sur l'estomac, et en travers de la gorge... et d'ajouter que toutes les femmes sont les mêmes, que l'on n'a qu'une "femme de sa vie"...

Et comme 20 ans d'une vie, c'est pas rien, j'ai compati ! J'ai compris ! J'ai écouté ! Et j'ai continué de faire confiance...

 

PO-SI-TI-VE !

 

Je me suis livrée à mon tour... je l'ai rassuré de mes échecs, pour lui dire qu'on rebondit toujours. Je lui ai expliqué que malgré tous mes échecs, je continue de croire qu'il y a quelqu'un de bien qui me mérite quelque part, peut-être lui, ou pas. On verra... Je lui ai expliqué que les épreuves de la vie ne sont là que pour nous faire prendre conscience de ses bonheurs, pour nous  renforcer, pour nous faire apprécier ce que nous avons. Je lui ai fait une séance psy de quelques heures gratis aouf... pour tâcher de le repositiver... pour m'entendre dire qu'il était paumé, et qu'il avait peur de se lancer avec moi... mais aussi qu'il en avait envie, oui.

 

Le lendemain, journée basique, avec néanmoins très peu de nouvelles...sauf un SMS pour me dire qu'on ne se verrait finalement pas de la semaine le matin, et un MMS pourri avec sa tronche fatiguée quand il part faire son footing en début de soirée, alors qu'il était supposé m'appeler pour qu'on cause planning (c'est qu'en plus, il aurait pu venir me voir ce soir-là). 

Il a fini par appeler, et j'ai donc appris que l'on ne se verrait pas de la semaine...C'était confirmé. Mister Perfect me met en attente à son tour. On repart... pour un tour ...

Grande discussion à nouveau... Mister est donc fatigué... finit par avouer qu'il a besoin d'être un peu seul (dans sa caverne, vous savez !) ces temps-ci mais que "tout va bien"... oui, oui ! Tout va bien ! Ca n'a rien à voir avec moi.

Donc on ne se verra pas avant... euh... une dizaine de jours (puisque les week-ends, il n'est pas dispo non plus). uuvo4k48

Je passe de Mister-qui-court (plusieurs fois par jour), à Mister-que-j'-cours-après, quoi ! (le truc méga désagréable, vous savez bien aussi !!).

Je passe en mode négociatrice de temps libre à partager...

Et enfin en mode "vraie et franche" : "ça ne me convient pas", "tu ne fais pas vraiment d'efforts", "je ne te reconnais pas". Le tout en finesse et avec douceur, pour lui demander de m'expliquer... parce que je ne comprends pas.

Il n'a pas d'explications... "Je vé bien, tout va bien", cantonne-t-il....

Je dois m'en tenir à ce qu'il me dit (n'est ce pas?!), et voir venir.

 

Ben j'ai vu... enfin plutôt, j'ai rien vu !

 

=> Le lendemain... silence radio... 2 sms dans la journée:

  • N°1 : "bonjour :-)" - c'est vrai qu'il est important d'être poli ! -
  • N°2 : ":-) :-) :-)" -quand je lui  ai dit que mon adorable chaton m'avait ramené deux oiseaux en guise d'offrande parce qu'il m'aime très fort ! -

 

21 juin. Soirée de fête de la musique... il est mort.

Moi aussi...

 

Depuis, je n'ai aucune nouvelle... Il a disparu. Il est sous l'eau. Ou plutôt, il a dévoilé la "face cachée" de son iceberg... et tout ça, tout ce que j'ai vu, ce n'était que de la glace au soleil... ça a fondu ! Les mots, les instants, les cadeaux, les promesses... tout a fondu (canicule ces temps-ci, c'est allé méga rapido !).

 

*** S'ensuit une phase de remise en question... LA phase... J'ai pêché où? J'ai fait quoi?

  • -J'ai trop cru
  • -J'ai trop donné
  • -J'ai mal "casté" (une fois encore, c'etait d'emblée un mec pas dispo, pas prêt...)
  • -J'ai trop attendu
  • -J'ai trop fait confiance
  • -J'ai trop demandé (se voir, c'est trop demander pour eux)

Allez savoir...

 

*** Ensuite, phase "je me rebooste , j'ai rien fait de mal" : ON N A PAS LE DROIT DE ME FAIRE DU MAL, J AI PAS MERITE CA !!! (bien !!)

 

*** Puis, phase cérébrale... quand?pourquoi?comment?why?où?kesako?

J'ai pris la tête à toutes mes copines avec mes questions et ma remise en question... passant de la culpabilité à la colère, le tout mixé avec mon chagrin...

J'ai à nouveau sombré dans cette "cérébralisation" inutile et "engorgeante", alors que les relations, les sentiments, se vivent, se sentent, et que notre corps nous parle... Alors que les ressentis devraient primer sur la réflexion.

 

*** Un bref instant de résurrection de mon MOI fort qui va de l'avant, en recontactant ce gentil gars que j'avais bazardé pour Mister Perfect, alors que nous avions entamé quelques échanges sympa... et puis aussi cet ancien collègue de travail qui m'a toujours courtisée mais à qui je n'ai pas voulu céder...

Il s'agit de garder confiance... de me rappeler qu'il y a plein de poissons dans la mer... et pas que lui !

 

*** Et puis, je suis repartie dans les analyses psy, dont je sais pourtant qu'elles ne mènent à rien, car les choses doivent être simples... "ça matche, ou pas"... parfois on ne tombe pas sur la bonne personne au bon moment, c'est ainsi.

J'ai voulu comprendre... apprendre aussi, de mes erreurs... Je me suis demandé où j'avais foiré...

Et je me suis rappellé qu'il y avait eu des signes de son immaturité... son "au jour le jour" "pas de prise de tête" au départ... son "toutes les relations que j'aurai" (pour lequel il s'était excusé) par exemple... et d'autres bourdes... comme celles de parler constamment de sa femme (n'étant pas jalouse et très très compréhensive, je n'ai jamais relevé ni mal pris la chose)... sans compter son "lunatisme" finalement visible dès le départ... parfois trop de messages, parfois plus grand chose... manque de constance et de stabilité émotionnelle évident. J'ai vu, j'ai saisi, mais je n'ai pas agi...de même que je n'ai pas posé de limites pour me protéger.

J'ai encore fait ma larve... parce que je suis fondamentalement positive et que je veux toujours croire, et foncer, et vivre...

Voilà tout ce qui m'est passé par la tête...

 

Mais... je n'ai pas le droit de m'en vouloir... ni même de lui en vouloir... il (doit vivre et) vit son deuil... je dois vivre ma vie.

Il m'a ghostée aussi, ou bien peut-être qu'il ressuscitera car il serait de ceux qui se réveillent quand ils te perdent, mais ça ne change rien aux faits : il m'a trompée sur la marchandise (face cachée...), mise en attente sans raison valable, et il m'a ghostée.

 

Quand ils nous font du mal, qu'ils nous déçoivent, on peut chercher à comprendre et analyser par tous les moyens, on peut leur/lui trouver des excuses, on peut aussi se trouver des excuses, ou au contraire se remettre en question, s'accuser soi-même, se dire qu'on aurait pu/dû faire mieux, se dire qu'on l'a fait fuir avec nos demandes et nos attentes, qu'on a merdé, qu'on aurait du faire çi ou ça... ça ne change rien, aux faits. Pire, cette culpabilisation et responsabilisation n'est qu'une nouvelle manière de "mal s'aimer", de renier ce que l'on est, et de s'engluer...au lieu de se protéger en s'assumant... 

On peut faire tout ça ! Quoiqu'il en soit, si la personne avait été vraiment faite pour nous, ça aurait coulé tout seul.

L'important, c'est les faits. Pas ce qu'on a eu dans la tête ou dit à un moment précis... L'important, c'est ce que l'on PARTAGE.

 

Donc, peu importe la raison pour laquelle il est absent aujourd'hui, elle lui est propre. Le fait est qu'il n'y a plus de partage. Par impossibilité ou manque de volonté, peu importe. Inutile de chercher à comprendre pourquoi tel ou tel homme disparaît, est absent, lunatique, inconstant... l'important, c'est qu'il est absent, lunatique, inconstant, et que ça ne me convient pas.

L'important, c'est que si l'on ne partage rien, si dans les faits, la relation nous rend malheureuse ou juste frustrée, si l'on  ne sent pas de motivation en face, il est inutile d'insister... et il nous faut garder notre estime de nous-même, et ne pas craindre d'avancer solo.

 

Avancer solo, ça, c'est ce que je sais le mieux faire (et c'est déjà pas mal !) - et c'est encore ce que je dois développer.

 

M'y revoilà donc...

 

 

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Epilogue..

Je ne comprendrai jamais ce qui s'est passé, je suspecte, j'imagine... C'était une fois de plus "un simple bon moment" de 2 semaines, suivi d'une crise de panique de Mister face à l'engagement et une peur excessive de la souffrance, probablement doublée d'une conviction que le bonheur est interdit et/ou impossible.

Il a décidé de se mettre des barrières... Il a aussi décidé de me "maltraiter" en me délaissant puis m'ignorant de la sorte... et  ça aussi, ça fait partie des faits... et quelles que soient mes erreurs (trop d'écoute, trop d'attentes), je n'ai pas mérité ça.

 

 MAIS...

 

Il n'était qu'une nouvelle expérience destinée à me bousculer encore, pour terminer mon travail, pour continuer de grandir. Parce que rien n'arrive par hasard... moi dans sa vie, ou lui dans la mienne, on aura chacun contribué à enclencher quelque chose.

 

 

Mon travail continue...

 

 

 

 

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Je remercie la vie de m'avoir envoyé cette nouvelle épreuve, aussi difficile soit-elle, parce qu'elle va me rendre plus forte et me servir de leçon...une fois passé le cap de la peine.

Je pardonne à cet homme de m'avoir manqué de respect, de m'avoir ignorée lâchement du jour au lendemain, de m'avoir menti, de m'avoir fait espérer et promis des choses... si j'y ai cru, après tout, cela n'engageait que moi !

Je souhaite à cet homme  (adorable, mais instable et immature) de trouver la paix intèrieure pour se reconstruire un bonheur. Je n'ai que de la compassion pour lui, et aucune colère. Il n'était pas le bon, au bon moment, pour moi. C'est ainsi.

Je me pardonne à moi-même d'avoir "misé sur le mauvais cheval", certes, mais surtout de m'être fait du mal en me remettant en question et me culpabilisant, parce que je ne pouvais pas avoir de contrôle sur ce qui se passait dans l'esprit torturé de cet homme, et que cela n'engageait QUE LUI, pas moi...

 

Je sais que j'ai appris beaucoup de choses, et que  c'est dans cet état d'esprit sans haine, colère, ni rancoeur, que j'avancerai vers des lendemains positifs et heureux.

Je crois profondément qu'un jour, ce positif me reviendra.

La seule condition pour que cela puisse se faire, c'est de changer mon vécu des choses, de combler moi-même mon vide et de construire mon estime de moi.

De penser à l'instant et à me préserver, plutôt que de laisser le passé ou le futur conditionner mon vécu.

 

 

 

 

Je n'ai plus de larmes à verser pour  ceux qui me font du mal.

 

On ne devient véritablement solide, et adulte, que lorsqu'on comble soi-même son vide, pas tant qu'on compte sur autrui pour ce faire.

 

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