Aujourd'hui, j'ai 45 ans.
45 ans, et une grosse remise en question.
45 ans, et un nouveau départ, je me prépare à tout changer dans ma vie, et oui !
Et je n'ai MEME PAS PEUR !!!
Je suis en pleine reconversion, en tout cas j'ose l'espérer. Si je réussis le concours que je vais présenter en Janvier, je devrai déménager, quitter ma région, ma famille, mes amis, pour quelques années seulement, bien sûr, mais tout de même ! Et cela me ravit quand même.
Je suis prête pour la deuxieme partie de ma vie.
45 ans, et j'apprends encore plein plein de choses...
J'apprends à vivre seule, et à l'accepter.
J'apprends à identifier les personnes toxiques et les situations délicates.
J'apprends à identifier mes propres défauts et failles, et à m'en excuser quand elles affectent autrui.
J'apprends la sagesse, le positivisme, et à prendre soin de moi.
J'apprends à faire abstraction des ondes négatives que peuvent me renvoyer les autres, pour garder un cap positif et poursuivre MON chemin.
J'ai des idées tristes, noires, parfois. Parce qu'être seule et passer son temps à travailler, qui plus est dans le contexte actuel de ma profession, malmenée, avec la fatigue qui s'accumule, forcément, ça ne laisse pas indemne. Mais j'apprends à lutter contre les idées noires en me disant :
1) que c'est normal, que c'est la vie et que ça a un sens
2) que les difficultés sont un moyen de progresser et d'avancer
3) que tout n'est pas noir ou mauvais chez moi
4) que je dois tirer des leçons des situations délicates qui me font du mal
5) que ces idées tristes viennent d'ondes qui me sont envoyées par d'autres personnes probablement toxiques (en tout cas pour moi)
Et du coup, j'apprends à faire ENCORE de meilleurs choix : je pense que je devrais revoir les choix de mon entourage. Ca tombe bien, j'ai ouvert, et réouvert, plein de portes ces derniers temps. Je crois que je devrais en fermer d'autres.
Fermer des portes : pas dans le sens "ignorer" les gens, ou les radier, mais peut-être ne plus me confier à ces personnes qui ne répondent pas convenablement à mes confidences, ne plus attendre quoique ce soit de ceux qui ne sont pas en mesure de me renvoyer qch de bon et de positif pour moi et sur moi.
Je me rends compte qu'il y a encore autour des mois des personnes qui, certes, m'apprécient, mais ne sont pas vraiment en mesure de me valoriser, de m'aimer vraiment, de me soutenir, de me renvoyer une image positive de moi, d'être là quand j'ai besoin d'elles, comme moi je suis là quand elles ont besoin de moi. Je me rends compte que je suis fidèle et investie, mais que je ne choisis pas forcément des gens comme moi.
Mon investissement, c'est la clé de tout dans ma vie.
La clé de ma réussite, la clé de certains de mes échecs (mauvais investissements !)
La clé de mes frustrations les plus grandes.
La clé de mes joies les plus belles.
Au boulot, certains me détestent parce que je m'investis (et je ne le vis pas toujours bien, parce que je ne "comprends" pas l'adversité - je dois encore apprendre à être moins naïve !!).
En amour, soit j'ai fait peur aux hommes par mon investissement, soit mon investissement m'a limite détruite (cf.dernière relation).
En amitié, mon investissement peut me prendre du temps, mais il donnera des retours variés. Si certaines personnes ne sont pas en mesure de me renvoyer ne serait ce que des messages positifs ou des retours positifs sur mes actions ou ma personnalité, d'autres me renvoient tellement de belles choses, que je me dis que OUI, ça vaut le coup d'être quelqu'un d'investi, et d'entier.
Aujourd'hui, une amie m'a simplement écrit : "Ne laisse pas la flamme s'éteindre pour des idiots qui ne savent pas la voir" (je collerai ci-dessous ce qu'elle m'a écrit en entier, parce que ça fait du bien !).
En tout cas, on est comme on est.
J'apprends qu'on doit s'accepter comme on est. Qu'on ne se change pas. Mais qu'on doit faire les bons choix, plutôt que de croire que les gens changent ou d'attendre des autres ce qu'ils ne peuvent pas faire ou donner. Faire les bons choix. Pour que l'investissement demeure UNIQUEMENT positif, et ne soit pas source de déception, de frustration.
Même si l'on retire aussi des leçons des déceptions et frustrations. Des investissements vains.
On doit choisir de fréquenter et échanger avec des personnes avec qui l'on se sent bien, qui nous disent de bonnes choses pour nous, qui nous font sentir bien. Si l'on se sent mal après une conversation, un échange, un moment avec quelqu'un (ami, amour...), c'est que cette relation n'est pas faite pour nous épanouir, et qu'il faut en redéfinir les termes. Soit couper court (dans le pire des cas), soit ne pas entrer sur certains terrains (ne pas tout mélanger, cibler/trier les thèmes, ne pas tendre les perches qu'elle/il attrapera...).
On doit renoncer à échanger avec tout le monde sur les mêmes termes. C'est impossible.
Aujourd'hui, alors que je prépare mon concours et me prépare à quitter mon emploi et mes collègues, certains se rouvrent à moi. On reconnaît ma gentillesse, mon côté loyal, entier, mon humour, et ma fragilité aussi. On m'ouvre des portes. Et on m'aide.
Il y a des gens dans mon établissement, avec qui je ne parlais pas beaucoup, ou tellement rarement, qui aujourd'hui, prennent du temps pour moi, pour me guider, pour m'aider. Je suis en train de tisser des liens avec ces gens que je n'ai pas pris le temps de connaître, insistant à aller vers d'autres qui eux, m'avaient cataloguée et ne souhaitaient pas me connaître !
J'ai fait les choses à l'envers. Ou bien de manière maso, ou alors aveugle.
Je n'ai pas vu les belles personnes, les bonnes personnes qui pouvaient m'entourer. Et je me retrouve à créer des amitiés avec des personnes inattendues, et à obtenir de l'aide d'autres personnes inattendues. Et enfin, certains s'investissent pour moi. Quel bonheur !
Depuis 5 ans, je me sentais de trop. Je me sentais mal. Et ça m'arrive encore... parce que j'insiste avec certains. Car certains continuent de faire en sorte que je me sente de trop, de m'évincer de certaines actions ou décisions, de tenter de me faire taire en réunion !
45 ans, et je viens d'apprendre à laisser tomber ceux qui ne veulent pas me connaître et m'accepter, pour aller vers ceux qui le veulent bien et qui me renvoient de bonnes choses.
Je ne supporte plus les censureurs, les juges, les critiques, les infantiliseurs, les donneurs de leçon. Je n'en veux pas dans ma vie. Je me FOUS de ce qu'ils ont à me dire.
Je partirai un jour, prochainement (jespère !). Je partirai en laissant derriere moi certaines choses inaccomplies, certaines relations inabouties (qui ne pouvaient aboutir, pour la plupart, au fond...).
Mais je partirai aussi en laissant de belles choses de moi, et je me dis que certains garderont un souvenir positif de mon passage. Et ceux-là garderont le contact.
Etrangement, dans mon établissement précédent, ce fut un peu la même : comme en amour, dans mon cercle proche, je n'avais certainement pas fait les bons choix... parce que pendant des années, j'étais proche de personnes qui finalement, aujourd'hui, ne m'appelent pas, voire m'ignorent si elles me croisent dans un séminaire ! Alors que d'autres, avec qui je communiquais moins, sont toujours présentes, à prendre de mes nouvelles, ou venir boire un verre à la maison... et ce n'était pas de ces personnes-là que j'étais vraiment proche à l'époque. Mais c'était elles, les bonnes personnes pour moi... et je leur ai ouvert la porte trop tard.
Tout ça pour dire que souvent , on passe à côté des gens, parce que l'on s'entête à ne vouloir voir que certaines personnes, et pas les autres. Parce qu'on se limite. Parce qu'on se ferme, s'oblige, se contraint. Parce qu'on se met des oeillères. Parce qu'on ne regarde pas bien autour de soi. Parce qu'on ne prend pas LE TEMPS de connaître les gens.
Ca marche sur ton lieu de travail, en amitié, et évidemment en amour.
Je me suis plantée tant de fois, en amour, parce que je n'ai pas fait les bons choix, et me suis entêtée pour des causes perdues d'avance. De toute évidence.
Parce que je n'ai pas su me protéger et m'entourer de ceux qui étaient BONS pour moi.
Parce que je n'ai jamais été assez exigeante pour moi-même alors que je mérite le meilleur.
Parce que j'ai voulu "séduire" à tout prix, surtout ceux qui me résistaient !
Mecanisme destructeur et fragilisant dont je prends conscience, le jour de mes 45 ans...
Si l'on part de ce principe... l'idée serait donc de vraiment ouvrir les yeux et s'ouvrir aux gens, à TOUS ! Et ensuite de CHOISIR de rester proche de ceux qui nous apportent le plus de bonnes choses, ceux qui nous renvoient vraiment qch de bien... au lieu d'essayer à tout prix de "séduire" ceux qui n'ont pas envie d'être séduits.
Aujourd'hui j'ai donc de nouvelles amitiés qui sont en train de se faire. Des partenariats et collaborations professionnelles également, que je n'aurais pas imaginés.
Aujourd'hui, je ne dois plus oublier que ceux qui me disent des choses blessantes, ceux qui ne répondent pas favorablement à mes besoins, ceux qui se contentent, même, de silences, quand j'attends des conseils et soutiens d'amis, ne sont pas des amis, mais juste des connaissances sympathiques dont je ne dois strictement plus rien attendre.
Parallèlement, d'autres personnes me renvoient tellement de belles choses sur moi-même. Ce sont ces personnes qui doivent profiter de ma présence, de mon attention, et de mon investissement.
Ces personnes-là, et surtout MOI-MEME.
J'avais des idées tristes et noires, ces derniers temps, à cause de ces gens qui comptent pour moi et qui ne me renvoient pas ce que j'aimerais... qui écoutent trop les on-dits, qui doutent de moi, qui mettent en avant mes défauts ou se contentent de ne pas me répondre quand je suis remontée contre un sâle coup qu'on m'a fait... Ceux qui m'ont laissée encaisser seule les actes d'altérité de certaines personnes très malsaines (qui se défoulaient étrangement sur moi, étrangement, ou pas... quand on comprend mon fonctionnement, on comprend pourquoi ces personnes m'attaquaient : l'investissement fait peur -parce qu'il fait de l'ombre à l'égo- ET la fragilité encourage à faire le mal...)
Je viens de comprendre, à 45 ans, que tant que tu as des idées tristes et noires, c'est que tu n'es pas bien entourée et que tu ne fais pas les bons choix. Je viens de comprendre que OUI, il faut s'investir, et que ce n'est pas MAL de vouloir aider et faire plein plein de trucs, mais il suffit de CHOISIR les bonnes personnes pour réaliser à quel point on est quelqu'un de merveilleux.
Le bonheur commence le jour où tu t'entoures bien.
Le jour où tu t'investis pour des personnes qui te le rendront d'un sourire, d'un mot agréable, d'un peu de leur temps.
Le bonheur, ça doit couler tout seul. Ce n'est pas une lutte.
L'amitié, comme l'amour, non plus.
J'ai 45 ans, et je viens d'apprendre à vivre, et aimer, mieux.
Merci à mes (vrais) amis.
Merci la vie !
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Message de l'une de mes amies
Un très bel anniversaire à toi qui doutes souvent, te remets en question, t'en poses beaucoup, mais c'est ce qui nous fait avancer non?
Toi qui n'es jamais avare de conseils, que tu essaies d'appliquer même si tout n'est pas toujours si facile, toi sans qui nous ne serions pas là (et oui!), toi qui m'as beaucoup apporté (oui oui!) à un moment de ma vie (Thomas sait qui tu es, et oui!), toi dont certaines personnes ne perçoivent pas la valeur et à qui tu fais peur parce que finalement ils ont sûrement peur que tu leur fasses de l'ombre, toi qui te sens différente, ce qui pour moi est une grande qualité!
Merci pour tout ce que tu m'as apporté, merci pour cette belle rencontre.
Joyeux anniversaire, gros bisous.
Ne doute pas de toi, tu es une belle personne, tu brilles, ne laisse pas la flamme s'éteindre pour des idiots qui ne savent pas voir tout cela.