Les hommes, c'est comme la Neige...

… On ne sait jamais Combien de temps ils vont durer, ni Combien de centimètres on va avoir...

Je commence, au bout de quelques semaines sur Meetic, à savoir, à défaut de ce que je veux, ce que je ne veux pas...Certains  hommes déclarent chercher « une Petite Femme » - je les fuis comme la Peste.Certes, je suis petite, mais 1) j’ai du mal à me percevoir comme une « femme », je me méfie de ces termes qui désignent les « adultes », ces gens peu dignes de confiance au milieu desquels je me cache, faisant mine d’appartenir à leur caste sous prétexte de mon âge. De plus, je sens bien que la Petite Femme en question ne doit pas prendre trop de place, au propre comme au figuré. Une compagne de poche, quoi, qui sait rester à sa place, qui ne fait pas trop de bruit et n’a pas trop d’exigences… Quand on connaît ma Grande G***… C’est pas gagné.

2) Le côté pantouflard mâtiné de dépendance à la vie de couple, très peu pour moi… De plus, à part leur disponibilité pour faire salle de bain commune, ils ont généralement peu d’arguments,veulent une rencontre très vite ( ils n’ont pas de temps à perdre pour rencontrer celle avec qui ils pourront former un tout, une entité, reproduire le couple qu’ils ont perdu sans avoir pris le temps d’analyser les raisons de leur échec… souvent une fusion délétère qui a fait exploser leur histoire comme une cocotte-minute).

Je chatte avec tous ceux que je trouve distrayants, intelligents, différents. Parmi eux, Angelo. D’ascendance italienne, il a 28 ans, déjà divorcé avec 2 enfants, ce que je trouve pour ma part délirant ( d’avoir fait des enfants si jeunes pour se séparer si vite … je sais qu’on ne choisit pas toujours, mais quand même…ça me fait de la peine pour les enfants). Nous papotons plaisamment et il fait des allusions de plus en plus précises. Etonné que je ne prenne pas la mouche, il me demande si je comprends bien ce que ça implique … « Quoi ? Un plan cul ? ». Euh, en gros, oui, je comprends que tu ne me demanderas pas en mariage le lendemain, c’est ça ( Dieu merci !). Je l’avoue, ça ne doit pas être facile d’être un garçon, qu’on attende de vous de faire le premier pas, mais pas trop, la peur de passer pour un goujat si on aborde le sujet du sexe trop tôt, tout évitant de vexer la demoiselle si l’on a l’air indifférent à ses charmes… Pour ma part, avoir envie de passer un bon moment sans pour autant s’engager, ça ne me choque pas. S’il fallait attendre d’être amoureux pour coucher, les fabricants de préservatifs n’auraient plus qu’à mettre la clef sous la porte... En tous cas, en  tant que fille, je m’en fous, l’homme propose… je dispose.

Le voilà donc dans mon appartement. Il est beau. Brun, mince, musclé, il sait ce qu’il veut. Nous faisons connaissance, de plus en plus près… Arrivée dans la chambre,  je ne tarde pas à comprendre qu’il va y avoir un problème… Angelo est, comment dire… très gâté par la Nature.

Etait-ce à cela qu’il faisait allusion en me demandant si je savais ce que je faisais … ? Même pas.  « Tu n’as dû fréquenter que des petits garçons … »

Ma réaction l’amuse. Bon, comme je ne suis pas du genre à fuir devant le danger, je prends mon courage à deux mains (enfin, pas que mon courage, hein…), et j’affronte la Bête. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Moi qui voulais des expériences, je suis servie… Nous n’avons par la suite plus grand chose à nous dire, mais il reste courtois et bienveillant, ce qui fait beaucoup de bien à mon ego malmené par des années de complexes. J’en conclue que les hommes sont plus cérébraux qu’on ne veut bien le croire, et qu’une situation pimentée peut plaisamment agrémenter un physique imparfait. Je réalise que si je l’ai trouvé d'emblée attirant, sa peau, trop fine, qui roule sur ses muscles secs ne parle pas à la mienne. Qu’importe. L’ordinateur, qui pétille  de nouveaux contacts, n’a pas fini de me proposer des camarades de jeu.

K.M.C