Petit message à ceux qui suivent mes aventures........ la vie d'une Bridget continue... 

Nous en étions restées au départ inattendu de mon faiseur de paillettes, à son impulsivité et sa froideur.  

Les jours qui ont suivi n'ont pas été faciles.

Des larmes, nombreuses. Des insomnies. Des cauchemars. L'estomac vide et la gorge nouée. L'envie de dormir, et pi c'est tout. J'étais bien affectée. 

M'entourer de mes amies, qui, comme à l'habitude étaient présentes, à l'écoute et de bon conseil -> c'est la parade dans ces situations !

Au fil des discussions, des pensées..........

Toujours, l'incompréhension, avec en ligne de mire, la nécessité de NE PAS SE POSER DE QUESTIONS, parce que les réponses, on ne les trouve jamais.  J'ai d'abord essayé d'échanger, puis de le convaincre, de le raisonner, j'ai voulu le comprendre et qu'il me comprenne. Il n'était pas prêt, il était braqué. Impossible de tirer quoique ce soit d'autre de lui que de la froideur, de l'aigreur, voire du cynisme. Alors j'ai abandonné.

J'ai  lâché prise, et laissé faire.

Et surtout, j'ai accepté. 

Je me suis fait une raison.

Cette fois encore, j'aurai vécu un mois magique, et puis bim ! la réalité m'aura rattrapée, et m'aura rappelé que, peut-être, je devrais apprendre à me protéger et être moins naive..........

Mais il y a des choses sur lesquelles on ne se refait pas !

J'ai fait silence radio. Et je suis même devenue froide et distante, oui, MOI ! Mais je ne l'ai pas fait par calcul. Je l'ai fait parce que j'étais déçue, parce que j'avais mal, et parce que de toute manière, il ne pouvait / voulait rien entendre. Je l'ai fait pour me préserver. 

Et c'est là que ça a marché... 

Tout doucement, il est revenu. C'était inattendu.

Il a commencé par des remarques toutes discrètes, utilisant des prétextes pour échanger... Je suis restée distante (= réponses courtes et factuelles, pas de tentative de conviction ou d'échange, pas d'évocation de mes émotions ou ressentis).

Dans ma tête, tout était terminé, je parlais de nous au passé.

J'ai eu le culot de lui proposer de venir chercher ses affaires dans un carton devant mon portail. Il n'a pas supporté......Il s'est étonné que je sois "déjà passée à autre chose". Parce que je lui ai montré que j'avais accepté sa décision, que je m'étais habituée à l'idée que notre relation soit terminée, et que j'étais prête à continuer sans lui. 

Alors, il est redevenu tout doux... il a fini par me dire qu'il était désolé, que je lui manquais, et par m'envoyer à nouveau des "bisous" et des "bb". Et moi, je n'y comprenais rien.

Refroidie j'avais été, refroidie j'étais toujours. Peur........ Peur de ses réactions.... Peur qu'il recommence...........Peur de me planter............ Et en même temps tout à fait lucide sur le fait que tout le monde peut craquer, avoir une histoire difficile, péter un plomb, un jour, une fois... Nul n'est parfait. Et également lucide sur le fait que la peur n'empêchera rien, et que toute histoire doit être vécue.

Au fond, cette histoire, cet homme "trop parfait" devait bien révéler son lot de surprises : c'était impossible autrement. Et je l'avais toujours su.

Après la lune de miel, il y a toujours la différenciation et la découverte de ce que l'on est chacun, vraiment. 

C'est fait, maintenant je sais quel est son problème ! Et quelque part, j'en suis soulagée. Je connais toutes les cartes.

Et je suis ravie de me découvrir plus forte : parce que j'ai su rester à ma place, le respecter, malgré l'incompréhension, la peine. Ne pas flancher. J'ai tenu bon. J'ai envisagé la suite sans lui. Parce qu'il n'est pas unique (personne ne l'est !), parce qu'il y en a eu d'autres. Et pourtant, Dieu sait combien il me manquait......... !!!!!!!

A aucun moment, lorsque nous avons rétabli le contact, je ne me suis posée en victime. Je ne l'ai pas détesté, blâmé, accusé, culpabilisé. Je suis restée positive, compréhensive, bienveillante. Je ne l'ai pas pour autant autorisé à me blâmer, m'accuser, me culpabiliser, sans pour autant (re)nier son ressenti. Je n'ai pas douté non plus de mes ressentis et de moi-même.

J'ai tenu bon. Je n'ai pas laissé mes émotions me submerger, mais je les ai accueillies, acceptées, et je suis restée posée, calme, lucide. Sur lui, sur moi. Honnête. J'ai reconnu et accepté mes erreurs, tout en maintenant et respectant mon ressenti et mon point de vue, je me suis respectée. Tout en le respectant.

"Tu m'as blessée".

Mais tu as le droit, toi aussi, d'être blessé. Chacun son histoire, ses filtres, sa sensibilité.

Et ça a fonctionné.

Quelques jours après, nous sommes toujours en contact. Nous nous réapprivoisons, non sans craintes ni réserves. Au contraire. Pour l'instant, rien n'est comme avant. Mais nous sommes toujours là, et nous échangeons. A ce stade, la complicité n'est plus, les fous-rires ne sont pas encore revenus, mais je blague un peu de temps à autre, je le sens réceptif, et nous avons remis nos projets sur la table... pas les grands projets..... mais des projets de week-ends et de loisirs. Nous ne nous sommes pas revus, ce sera ce week-end, les retrouvailles de visu. C'est là que nous verrons l'évolution : est-ce que nous serons tous les deux sur la réserve? la complicité reviendra t elle? l'envie de se chouchouter et se papouiller, se faire plaisir? serons nous assez forts pour passer le cap de la déception et recommencer à nous faire confiance et à rire, nous projeter? 

On dit que les disputes sont inévitables quand un couple perdure, qu'elles lui permettent de perdurer. J'essaie de rester sur cette idée que cette étape était nécessaire pour entrer dans une nouvelle phase. Une phase où l'on se connait mieux, avec nos côtés positif et négatif. Une phase où l'on se bat pour que cela fonctionne. Parce qu'il n'est nul couple qui ne dure sans effort.

Notre premier effort, notre premier combat, c'est maintenant ! 

Passée la lune de miel, il va nous falloir nous construire ensemble différemment. Sans idéalisation, cette fois, mais de manière plus lucide, plus sage et plus stable. Si nous sommes tous les deux sincères, et prêts, nous avancerons et nous construirons. Sinon.......nous nous planterons, mais nous aurons vécu qch de bien, qui nous aura forcément appris sur nous-mêmes et nous permettra de grandir encore un peu.

Je comprends que c'est un nouveau cap. Qu'il est tangeant, mais IMPERATIF. Peu importe l'issue.

Car je ne sais pas où je vais, mais j'y vais parce que c'est mon chemin. C'est une histoire que, de toute évidence, je dois vivre, et dont je retirerai forcément qch... 

Je n'ai plus peur de faillir, de tomber. Même au plus bas, et SURTOUT au plus bas, je me relèverai. 

Alors, je fonce. Sans égo, sans trop réfléchir, juste en suivant mon instinct, mon coeur, mon envie du moment. Sans chercher à calculer, contrôler, empêcher quoique ce soit. Sans chercher à le changer.........

Advienne que pourra!

La suite au prochain épisode.............